Le yoga ça me centre vraiment sur moi-même. Je trouve que c’est une méditation qui se fait vraiment avec le corps, au travers du corps. Puis, je pense que c’est dans ces moments là où je touche le plus à une sensibilité face à ce que je suis, à ce que je ressens présentement. C’est pour moi prendre une photo de moi-même en trois dimensions. Une photo qui ressent et qui a une texture. Il y a quelque chose de particulier avec le yoga, parce que des fois, on a l’impression que le yoga fait se sentir mieux. Moi, j’ai l’impression que le yoga fait plus ressentir.
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Dans le yoga que j’aime faire, ta souffrance elle est vraiment réelle. C’est un agent de croissance extraordinaire. J’ai l’impression que des fois ça nous aide à passer au travers de souffrances qu’on éviterait de toute façon. Au moment où on commence le yoga, on vit ces souffrances la qui étaient comme en suspens et on se permet de les vivre. Ce n’est vraiment pas la même chose que d’essayer de fuir ces souffrance-là.
C’est être en contact avec cette partie-là de soi, l’accepter et la visiter quand elle demande à être visitée ; il faut tu vives cette souffrance-là ! C’est le deuil, les peines d’amour, les pertes dans toutes les émotions négatives, dans le fond c’est même toutes les émotions. C’est plus large que la souffrance, c’est toutes les émotions négatives, ça rend juste plus fort et c’est ce qui me fait dire que j’évolue. C’est quand je suis passé à travers quelque chose : les émotions négatives comme les émotions positives, les deux. Notre rapport aux émotions négatives est juste plus conflictuel.
Je ne fais pas ça pour ne pas souffrir : j’adore me connaître, j’adore savoir qui je suis, puis prendre le pouls d’où je suis rendu.
– Guillaume, artiste –
PHOTOS : FRÉDÉRIQUE MÉNARD AUBIN