Un jour vous vous réveillez et vous vous dites, ça y est, j’aimerais tenter à la méditation ! Peut-être vous n’avez jamais fait de yoga, peut-être n’avez-vous jamais eu d’attirance envers cette mystérieuse pratique de la méditation, et pourtant cela vous a pris d’un coup.
Dans nos sociétés hyper médiatisées, l’immobilité devient très importante pour pouvoir apprécier le mouvement continuel de la vie. Apprendre à être immobile, stable, est un outil formidable pour rendre notre quotidien plus harmonieux.
C’est un moyen pour apprendre à ne pas se sentir dépassé, c’est aussi un moyen pour regarder, pour intégrer, pour digérer ce que nous expérimentons au quotidien.
Toutes les frustrations et tous les moments de bonheurs que nous n’avons pas pleinement vécus à un moment où nous avons dû vite passer vite à autre chose – il y a eu le repas, le coup de téléphone, le conjoint ou l’ami qui vous a sollicité – resurgissent souvent au moment de méditer. Ces expériences et ces sensations resurgissent pour mieux être intégrée, laissant place à un plus vaste calme.
Bon tout cela semble peut-être bien beau et, lorsque l’on commence, cette perspective calme et englobante peut nous paraître inatteignable. Ne vous inquiétez pas, elle se développe sans qu’on la recherche.
Cette nouvelle perspective, que nous amène peu à peu la pratique de la méditation, contribue grandement à notre bien-être, à notre propension au bonheur ainsi qu’à notre manière d’aborder ce qui nous fait souffrir.
Voici donc 5 petits astuces qui sont les fondements d’une pratique de la méditation qui tend vers l’harmonie :
Pour méditer, pas besoin de faire le lotus ! Si vous avez lu l’article 3 points à la base de l’équilibre corps-esprit, vous savez que le corps peut être un tyran : quand une douleur se présente, elle peut si facilement devenir obsessive. Il est donc très important lorsque l’on commence à méditer de prendre une posture assise confortable quitte à s’assoir sur une chaise. Autrement la méditation peut rapidement devenir une torture ! En fait, je réalise que perso j’adore méditer sur des chaises, surtout dans les bus, les voitures, les trains.
Il est aussi important d’avoir le dos droit en utilisant l’avant du corps pour le faire : engagez l’espace juste en dessous du nombril au quart de vos capacités (gainez les abdominaux en cet endroit) et imaginez une ligne s’étirant depuis là jusqu’à votre sternum (l’espace entre vos pectoraux). Évitez donc d’appuyer votre dos sur un dossier ou un mur, sauf si l’inconfort est trop grand.
Enfin, lorsque l’avant de votre corps est bien droit, assurez-vous de détendre vos épaules, votre dos, le bas de votre dos jusqu’à votre coccyx. Autrement, si jamais il est vraiment trop difficile de rester en assise, il est toujours possible de commencer la méditation en étant couché, cela s’apparentera davantage à du Yoga Nidra (c’est un belle introduction à l’état méditatif).
2. RESPIREZ ET ÉTIREZ VOUS AVANT
Avant de méditer, je vous recommande fortement de respirer à plusieurs reprises, profondément et lentement. Le rythme de votre respiration est le reflet exact du rythme de vos pensées. Donc déjà en respirant profondément vous vous assurez de calmer votre système nerveux afin d’être plus disponible à l’expérience, moins obnubilé par vos pensées.
Enfin, je recommande toujours de faire quelques mouvements (comme dans cette vidéo), ou quelques étirements afin que tout ce qui circule dans votre corps soit libre de le faire, et respirez en même temps ! Souvent lorsque nous avons été longtemps dans un même posture, des crispations se font et la méditation devient moins aisé. À corps crispé esprit crispé dit-on.
3. NE CHERCHEZ PAS À ÊTRE CALME, À RENCONTRER LA PAIX, LE BONHEUR…
… à expérimenter l’Éveil ou à répéter une expérience passée. Ne cherchez rien. Nous avons tous une idée préconçue de ce que devrait être la méditation et de l’état qu’elle devrait nous amener : un état de béatitude, une paix immuable, une expérience transcendante ou un calme plat.
Pour méditer, il est important de reconnaître ces idées préconçues et de s’en défaire. Toute recherche vous amène à éviter ce que vous ressentez au moment de méditer, toute attente vous amène à être en relation avec l’attente au lieu d’établir un relation avec vous-même, à ce moment précis.
4. JUSTE ÉCOUTEZ.
En méditation, écoutez simplement et devenez observateur. Comme vous ne cherchez rien, il n’y a rien d’autre à faire de toute façon. 😉 Observez ce que vous ressentez, et ressentez, que ce soit confortable ou inconfortable, que ce soit la tempête ou le calme plat. Il nous faut tous un jour écouter la tempête sincèrement pour pouvoir apprécier les instants de calme. Donc écoutez, cela demande de la patience et de l’indulgence, au moment même ou vous méditez.
5. SOYEZ INDULGENTS
Soyez indulgent, et ce, particulièrement avec le temps. Si vous commencez à méditer, faites-le peu de temps. Il vaut mieux 5 minutes sincères que des heures fuyantes. Et un petit 5 minutes par jour vous laisse moins l’espace de vous décourager, de vous taper sur la tête. Abordez ces 5 minutes comme une expérience ! Cela demande parfois un petit effort, par moments, mais en écoutant votre rythme vous vous assurerez de vous respecter, sans forcer ! À trop forcer, on oublie de laisser aller.
Apprendre à méditer cela nous offre peu à peu (sans attentes ;)) une sensibilité plus grande à ce que nous sommes, une qualité d’écoute et d’empathie plus grande.
Je vous lance le défi de méditer 5 minutes par jour pendant les cinq prochains jours et d’écrire sur un papier le premier mot qui vous vient après l’expérience de chaque méditation.
Postez-les dans les commentaires, qu’ils soient agréables ou peu agréables, partagez nous amène à entrer en relation plus profonde avec nous-même.
Je ferai cette pratique avec vous ! Avec grand plaisir !