Imaginez-vous à 40 ou 50 ans aussi en forme qu’à 25.
Visualisez-vous à 75, 80 ou 85 ans en pleine santé – de corps comme d’esprit -, sans médicaments superflus, en mesure de parfaitement apprécier la vie !
Si c’est un portrait que nous ne voyons pas souvent dans nos sociétés occidentales, c’est quelque chose qui se voit ailleurs comme au Japon, dans certaines îles grecques ou dans certains endroits en Inde, par exemple.
Il est donc possible de rendre ce rêve réalité : conserver forme et vitalité ! Faut-il seulement donner à notre corps tout ce dont il a besoin pour se maintenir en santé et éviter ce qui accélère son vieillissement, son déséquilibre et son inconfort !
Vous le savez, une des grandes clés de notre bonne ou de notre mauvaise santé se trouve dans l’alimentation. Mais par où commencer ?
Suite au premier article que j’ai écrit sur l’alimentation (ces 4 principes qui ont transformé mon alimentation), où je présentais entre autres les prémisses du livre de Madame Jacqueline Lagacé, voici une entrevue avec cette immunologue bien connue !
Cette entrevue est donc un premier pas vers la santé par l’alimentation, dans la mesure où Madame Lagacé, se basant sur les études du Docteur Jean Signalet et sur les découvertes de la science aujourd’hui, démontre combien la suppression ou la grande diminution de certains aliments peut favoriser grandement la durabilité de notre santé.
Avoir simplement conscience de ce qui impacte notre santé est déjà un grand pas.
L’alimentation peut nous permettre entre autres d’éviter toutes les maladies inflammatoires chroniques (très courantes aujourd’hui) ou d’entrer en rémission face à celles-ci.
Quelles sont les maladies inflammatoires chroniques ? Il y en a plus d’une centaine (que vous retrouverez dans son livre ou sur son blog jacquelinelagace.net ). En voici quelques-unes : lupus, polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique et inflammatoire, sclérose en plaques, arthrose, fatigue inexpliquée, fibromyalgie, migraines, hypoglycémie, tendinites, acné asthme, bronchite chronique, psoriasis, rhume des foins, sinusite chronique, eczéma constitutionnel, rhinite chronique, reflux gastro-œsophagien, urticaire, etc.
Vous en avez l’intuition, l’héritage alimentaire et les habitudes que nous avons développés dans les différentes phases de notre vie, selon nos contextes sociaux et familiaux uniques, ne nous mènent pas souvent vers une santé durable (pensez aux Pogos ou au Nutella).
Alors que de petits changements au quotidien peuvent avoir une grande incidence !
Écoutez l’entrevue ou allez la lire ci-dessous, vous aurez davantage de détails !
Bonne écoute et bonne lecture !
PARTAGEZ VOS IMPRESSIONS DANS LES COMMENTAIRES : QUE PENSEZ-VOUS DU RÉGIME HYPOTOXIQUE ?
Voici la transcription de l’entrevue :
Dr Lagacé : J’ai souffert d’arthrose pendant une dizaine d’années dans la colonne lombaire et par la suite cervicale. Ce n’était pas un problème si grave. La plupart du temps, ça allait. J’avais de bons exercices et j’étais aidée par une très bonne ostéopathe. Mais en 2004, j’ai commencé à souffrir d’arthrite rhumatoïde dans certaines articulations, aux genoux, par exemple, mais surtout aux mains. C’est devenu rapidement intolérable, c’était une grande douleur qui n’était plus soulagée par des anti-inflammatoires. Deux ans plus tard, dès 2006, j’ai perdu presque complètement l’usage de mes mains. Je ne dormais plus. J’étais découragée, désemparée. Je cherchais partout des solutions et j’avais l’intuition que l’alimentation avait un rôle à jouer. Je consultais le guide canadien (de l’alimentation), et je ne voyais pas ce que je pouvais changer dans l’alimentation. Puis, un jour, je suis tombée sur le blog du Docteur Jean Signalet, qui est un rhumatologue, immunologiste, gastroentérologue et j’ai trouvé que ses arguments sensés pour quelqu’un de spécialisé en immuno et microbiologie. Alors à partir du 10 juin 2007, j’ai essayé ce régime même si je n’y croyais pas trop parce que je trouvais que le succès était trop grand comparativement à ce que l’on obtient avec la médecine traditionnelle. Alors au bout de dix jours, les douleurs terribles dans mes mains étaient parties et, à partir du troisième mois, j’ai retrouvé tranquillement l’usage de mes doigts. En 16 mois, cet usage était revenu. Alors quand j’ai atteint ce niveau-là et que j’ai réalisé à l’intérieur de cette période-là que je n’avais plus mal au dos, je me suis dit que je ne pouvais pas garder cela pour moi et j’ai écrit mon livre. Je visais deux objectifs à ce moment-là : les gens qui souffrent, tous les thérapeutes, que ce soit les médecins, les infirmières et les gens en médecine alternative. C’est pour ça que j’ai écrit mon livre en me basant sur les articles scientifiques afin de définir pourquoi et comment ce régime peut-être si efficace. Pourquoi les aliments éliminés sont si nocifs pour les gens qui sont prédisposés génétiquement. Démontrer scientifiquement pour convaincre tout le monde que le fait d’enlever le gluten, ce n’est pas un mode ; le fait d’enlever les produits laitiers non plus. Ils peuvent poser des problèmes graves aux personnes qui ont des prédispositions aux maladies inflammatoires chroniques.
2. EN BREF RÉSUMÉ, QUELS SONT LES PRINCIPAUX PRINCIPES DE CE RÉGIME ?
Le régime hypotoxique consiste à enlever les aliments pro inflammatoires pour les personnes prédisposées aux maladies inflammatoires chroniques. Dans ce cas-là, il y a le gluten, les produits laitiers animaux, les produits animaux cuits à température élevée que 110 degrés, le sucre raffiné et les aliments préparés industriellement. En même temps, ce régime fait la promotion des légumes, car les légumes devraient compter pour deux tiers de notre assiette pour la bonne raison que ce sont eux qui nous permettent d’atteindre un équilibre acido-basique normal. Parce que manger beaucoup de viande, beaucoup de céréales acidifie notre organisme et cela crée un terrain favorable au développement des maladies inflammatoires chroniques.
Maintenant, je voudrais dire pourquoi le gluten est si néfaste comme les produits laitiers. D’abord, c’est parce que nous n’avons pas les enzymes, nous les humains, comme l’ensemble les mammifères, pour digérer parfaitement le gluten. Parce que dans le gluten, il y a entre autres la gliadine qui est un peptide que nous sommes incapables de digérer, encore une fois car nous n’avons pas les enzymes et dans les caldéides de lait animal. Parce que le lait d’un mammifère est fait pour son petit, il n’est pas fait pour les autres animaux, il n’est pas fait pour l’homme. Là encore, nous sommes incapables de digérer parfaitement les caséines, certaines caldéines du lait de vache et d’autres protéines aussi. Et c’est facile à expliquer : c’est parce que l’origine de l’homme remonte à 25 millions d’années, les Homo sapiens sont apparus il y a 200 000 ans, et la culture des céréales et l’élevage des animaux sont apparus il y a 10 000 ans. Les enzymes qui se sont développées au cours de l’évolution étaient développées parallèlement aux aliments qui étaient disponibles aux Homo sapiens et nous avons les mêmes enzymes que les homo sapiens d’il y a deux cent mille ans. C’est la raison pour laquelle ces molécules sont nocives pour beaucoup de gens. Cela ne dérange pas certaines personnes si elles n’ont pas de prédisposition à développer des maladies inflammatoires chroniques. Mais cherchez les personnes qui n’ont aucune prédisposition à n’avoir aucune de la centaine de maladies inflammatoires possibles… il faut être vraiment chanceux.
3. BEAUCOUP DE GENS DEVANT UN TÈL RÉGIME SE DEMANDERONT : DE QUOI VAIS-JE ME NOURRIR ? EST-CE QUE C’EST POSSIBLE DE BIEN VIVRE SANS PRODUITS LAITIERS, SANS VIANDE ROUGE, SANS CÉRÉALES, AVEC UN MAXIMUM DE LÉGUMES ?
Ça ne veut pas dire enlever la viande, mais remarquez qu’il y a beaucoup de gens qui vont être en très bonne santé en enlevant la viande et le poisson. Mais ça ne veut pas dire enlever la viande blanche. La viande rouge je dis que tu peux en manger toutes les trois semaines. Il s’agit de se modérer sur la viande. Quand on varie tous les légumes, on a un choix incroyable! Vraiment, je peux vous dire, moi je n’ai jamais faim, jamais jamais. Et je mange à ma faim continuellement. Le gluten, c’est reconnu, ça fait engraisser et ça ouvre l’appétit. Alors, plus vous mangez de céréales qui contiennent du gluten, plus vous avez faim, puis plus vous en mangez plus vous engraissez. Tandis que quand vous donnez la faveur aux légumes, vous mangez normalement à ce moment-là. Quand on prend une certaine habitude, il n’y aucune difficulté à suivre ce régime-là chez soi. Au restaurant, c’est autre chose, mais chez soi, ce n’est pas difficile du tout.
4. JE VOIS BEAUCOUP DE PERSONNES, DÈS QU’ILS RESSENTENT UNE DOULEUR OU UN INCONFORT, PRENDRE DES MÉDICAMENTS. LEUR PREMIÈRE RÉACTION, DÈS QUE LEUR CORPS EST UN PEU DÉSÉQUILIBRÉ, EST DE PRENDRE DES MÉDICAMENTS POUR PALIER À CETTE FORME DE DOULEUR. PAR LE RÉGIME HYPOTOXIQUE, VOUS DÉMONTREZ QUE L’ALIMENTATION A UNE PLACE PRÉDOMINANTE ET QUE LA GÉLULE N’EST PAS LA SOLUTION À TOUT !
La première raison pour laquelle la gélule n’est pas la solution, bien qu’elle puisse être très bénéfique dans bien des maladies, mais dans les maladies inflammatoires chroniques, elles ne guériront jamais ces maladies-là. Dans le meilleur des cas, ils vont diminuer la douleur, mais bien fréquemment, elles sont impuissantes à enlever toute la douleur. Puis je vais vous citer une phrase du Docteur Collin Campbell, spécialiste en nutrition, qui a écrit le livre Le rapport Campbell. Il disait la chose suivante, et beaucoup de gens le pensent maintenant : « la recherche massive sur les médicaments, les gènes, les dispositifs et la technologie ne guériront jamais les maladies chroniques. Ces dernières sont le résultat d’une mauvaise alimentation et aucune substance chimique isolée ne pourra jamais se substituer à une alimentation saine ». Le docteur Signalet pense la même chose, et le docteur David Suzuki, qui anime The nature of thing, dit aussi exactement la même chose. Maintenant les gens vraiment renseignés au point de vue alimentaire le disent : quand on développe une maladie inflammatoire, c’est à cause de notre mauvaise façon de nous alimenter et la seule façon d’y remédier, c’est de changer notre alimentation.
CONNAISSEZ-VOUS LE POURCENTAGE DE LA POPULATION ATTEINTE DE MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES ?
J’avais lu un rapport dans la presse il y a quelques temps, il y a au moins 30 % de la population, de façon générale, qui va souffrir de maladies inflammatoires chroniques. Plus avance en âge, plus ça augmente, parce que notre système pour éliminer les toxines diminue en efficacité. À partir de 60 ans, le pourcentage augmente considérablement, et ça peut atteindre dans les 80 ans les 80 %.
5. POUR CEUX QUI N’ONT PAS D’APPARENTES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES EN LESQUELLES LE RÉGIME HYPOTOXIQUE PEUT SOUTENIR LA SANTÉ, EN QUOI CELA PEUT FAVORISER UNE BONNE SANTÉ OU UN BIEN-ÊTRE ?
Alors moi, les gens qui n’ont aucune douleur et qui sont très en santé, je leur demanderais une chose : regardez autour de vous, dans votre famille s’il y a présence de maladies inflammatoires chroniques (père, mère, frère, sœur, grands-parents). S’il y en a même d’une façon moyenne, alors il y a de forte de chance qu’ils en développent avec le temps. Je leur dis simplement ne changer pas complètement votre alimentation, mais essayez de faire des changements essentiels. Évitez les aliments les plus dangereux comme les frites et les croustilles qui contiennent de la trilamide, c’est un glycotoxine extrêmement toxique et extrêmement nocive pour le cerveau et les articulations. Puis, pour le gluten, essayez de diminuer de 50 % les aliments qui contiennent du gluten en allant aussi vers d’autres céréales sans gluten. Et essayez de cuire vos protéines animales 50 % du temps à une température en bas de 230 fahrenheits. Des petits changements partiels comme cela, ça pourra vous éviter complètement les maladies inflammatoires chroniques. Même si génétiquement, vous avez des prédispositions, le fait d’avoir une alimentation plus saine, ça va certainement vous aider à ne pas développer cette maladie plus tard. À ce moment-là, ce sont des changements partiels, et c’est beaucoup plus facile.
6. QUELS SONT VOS TROIS OUTILS QUE VOUS OU QUELQU’UN UTILISEZ ?
« Je sais que vous n’en avez reçu beaucoup de témoignages de la part de personne qui ont essayé le régime hypotoxique, qui ont dépassé la douleur et qui sont en rémission – pour changer les habitudes alimentaires avec douceur. »
1. Dans un premier temps, éliminer les aliments préparés et cuisinés industriellement. Ils sont bourrés de substances : excès de sucres, excès de sels, OGM. Mon premier conseil serait donc d’éliminer les aliments préparés industriellement et de cuisiner.
2. S’habituer à cuisiner. Le deuxième outil, c’est soit de suivre des cours de cuisine ou d’acheter des livres conformes à l’alimentation hypotoxique.
3. Le troisième outil, pour les gens qui sont vraiment désemparés qui n’ont jamais vraiment cuisiné, qui ne savent pas trop comment s’y prendre, il existe le site sos cuisine . Ils présentent trois repas par jours, 7 jours par semaine, basée sur le régime hypotoxique et basé sur les spéciaux dans les épiceries, ça coûte 10$ par mois. Avec les économies qu’ils vont faire, leur abonnement ne va rien leur coûter. Il y a des recettes et des recettes faciles ! C’est un site qui existe au Québec, en France aussi, et en anglais également.
Merci beaucoup, c’était vraiment intéressant et au plaisir.
Merci à vous !
2 Comments
‘Let food be thy medicine and medicine be thy food’
Quand on commence, on ne s’arrête plus!!
Merci Géraldine ! C’est si vrai ! Dès le moment où nous changeons de perspective sur notre alimentation, rapidement ou lentement, c’est toujours le début d’un nouvelle aventure !